Nous avons 32 km à faire.
"Robot-Costes" a le feu aux talons. Nous traversons les merveilleux paysages du pays basques et, ce "gros con de Daniel" ne s'attarde même pas pour contempler les merveilles de la création. Un seul désir "avancer", surtout ne jamais s'arrêter pour risquer d'être rejoint par le "papy-accrocheur"
A 11h45, nous arrivons à UHART-MIXE, il feindra "Robot-Costes" l'étonnement d'avoir en aussi peu de temps parcouru 32 km ! Cet homme n'ose pas affronter la vérité. Il aime jouir de la performance sportive qu'il exerce avec talent, en prétextant qu'il s'enivre dans le sport loisir. Je suis fier de cette boule nerveuse alimentée en permanence de générosités contradictoires !!!
Le chemin vers UHART-MIXE est fait de courbes conséquentes mais agréables. Le paysage est d'une sensualité heureuse, d'une tranquillité qui invite à l'arrêt et au repos. Daniel vénère cette somptueuse région, il la connaît bien, il y a vécu. Bien plus, sa tendre fille Crystelle avec son mari et sont fils y demeurent. Cette fille qu'il aime tant et qu'il appelait chaque jour pour avoir des nouvelles de son petit-fils Rafaël qui vient d'avoir 1 an. Il attendait avec une impatience folle de serrer dans ses bras. Lorsque nous sommes habillés d'AMOUR, que ce soit pour celle que l'on aime ou pour le chavirement d'une naissance, une lumière particulière se voit dans le regard. Bien plus, les attitudes ne sont plus les mêmes, le corps ne fonctionne plus sur les automatismes. Il devient plus lent par les gestes, comme si les mouvements des bras pouvaient effrayer l'objet de tant d'amour, il est beau mon Daniel, tout palpitant d'amour pour Odile, Télis, Crystelle et son petit Rafaël qu'il allait bientôt serrer dans ses bras !!!
Les "frères TGV", célèbres activistes heureux du chemin, atteignent l'avant dernière étape, une des plus longues avec l'appétit dans les talons. Le gîte est sympa, fait pour 4. Nous y attendons le Vosgien, je mange mes dernières sardines à l'huile et Daniel son pain et fromage. Douche, dernière lessive pour moi, pas pour Daniel, un peu comme si le symbole du repos assume, incluant "Pas de lessive".
Nous nous offrirons tous les deux, une séance de massage par une "Kiné basque". C'est bien la première fois que je mesure ce qu'est cette profession jamais rencontrée, par rapport à ceux qui s'intitulent "masseur" !
Le dîner à 4, le Vosgien et un jeune homme de 30 ans est un feu d'artifice, de déconnes, de plaisanteries et de facéties ... comme jamais ! Un peu comme si l'inconscient imposait aux minutes qui s'égrènent "Attention ! c'est le dernier jour !!!", "Ne les perdait pas dans l'insignifiant !!!"
A 21h30, nous dormons tous.
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