mercredi

EAUZE ... vendredi 16 mai

Nous quittons CONDOM à 5h45, après un petit déjeuner plutôt bien préparé. Nous prenons rapidement un chemin de terre dans un sous-bois qui doit être formidable, lorsqu'il n'a plu la vieille ! C'est en effet, un tapis boueux où le maintien de l'équilibre est une obligation constante. Que de fois, je rétablirai "in-extrémis" l'équilibre, sans me faire mal, ni aux bras, ni aux jambes. Pourtant, je n'échapperai pas à un gadin magistral, juste au moment où la voix de Daniel me criait, une fois encore (merci papa !) :
- "Fais gaffe Mat, c'est une vraie merde ... ce chemin !"
Ainsi vont les surprises du chemin. Pendant cette heure, sportivement difficile, le plus détestable ce sont les moustiques qui tournent autour de nous. Pas moyen de s'arrêter pour "pisser", les voraces sont là ... qui attendent !
Il pleut et pleuvra jusqu'à notre arrivée à EAUZE !!!
Lorsque nous marchons 7 à 8h00 par jour, l'obligation de boire est une impérative nécessité. Cela rentre par un coté mais, il faut bien que cela s'échappe par le bas !
Comme toujours, nous traversons des espaces de grandes surfaces cultivées, pour le blé déjà haut et beau, mais aussi des plants naissants de maïs et de tournesols. Les colza sont déjà grands, mais pas encore en fleurs.
Maintenant, nous progressons quasiment exclusivement, sur le plat. Nous avançons vivement à une vitesse de plus de 5 km/h, toujours avec le sac à 8 kg sur les épaules. Les "bêtes" sont rodées, les jambes fonctionnent à plein régime ! Jusqu'à ce jour, aucun problèmes aux pieds, aux jambes, ni ampoules ni douleurs, les massages d'arrivée et de départ ne me semblent plus nécessaires. Je pose la question à "Senseï-Daniel" :
- Faut il encore nous masser deux fois chaque jour ?"
La réponse tombe ... magistrale :
- "Tu peux essayer ... si tu veux !"
Au diable, les tentations d'insubordinations, le "Maître" a parlé, suivons aveuglément la divine parole !
A 13h00, nous arrivons à EAUZE. Sur la place une grande et belle église romane, sous les arcades, en face de celle-ci, un café où nous consommons notre demi ! Nous sortons pain, sardines et fromage pour réguler la vitalité des pèlerins exténués. Quelques temps après nous Daniel le Vosgien arrive et s'installe à la table. Le patron du café, Christian, riche d'un humour glacé, répond à nos questions. Un bon joyeux moment pour des marcheurs "déconneurs" !
Le gîte d'accueil est juste à côté, 5 lits dans une grande chambre, haute de plafond.
Le soir, à nouveau, nous dînons à la cuisine, pâtes au roquefort, omelette de 12 oeufs avec tomates et fromage râpé. Les 1,5 kg de pates savoureuses disparaît en peu de temps, Zsolt le hongrois, 27 ans, bâti comme John Wayne est végétarien. Le "salaud", il mange autant que moi ! Pour le dessert, de la compote de pomme, comme pour les fois précédentes, je fais la cuisine ... ils font la vaisselle. Une équipe remarquable et remarquée !

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